La RSE devient une norme sur le marché. Mais comment faire la part entre une entreprise réellement engagée et une entreprise qui fait de la RSE en surface ? Le rapport RSE est un outil qui nous aide à évaluer l’engagement d’une entreprise ! Découvrez le comment et le pourquoi dans la suite de cet article…
Qu’est-ce que le rapport RSE ?
Un rapport RSE est “un document périodique (généralement annuel) publié par une entreprise pour rendre compte de ses actions et de ses résultats en matière de responsabilité sociale d’entreprise. C’est donc un document qui synthétise et rend publique toutes les informations sur les actions mises en place par l’entreprise pour respecter les principes du développement durable.” (cf. Crédit Agricole)
Il existe plusieurs termes pour désigner un même type de document. Nous entendons très souvent parler de rapport RSE, rapport extra-financier ou DPEF ( EU). Bien que leur but soit similaire, il est vrai qu’il existe quelques spécificités propres à chacun des termes…L’ensemble de ces documents démontre la démarche RSE de l’entreprise et la manière dont elle intègre les principes du développement durable dans son fonctionnement quotidien.
Rapport RSE
Le rapport RSE est volontaire. Il présente la stratégie RSE de l’entreprise, ses engagements et les actions durables entreprises. Il peut prendre différents formats et ne doit pas obligatoirement suivre une méthodologie de reporting. Nous verrons par la suite que des outils sont disponibles pour standardiser et légitimer le rapport RSE.
Rapport Extra-Financier
Le rapport DPEF* (Déclaration de Performance Extra-Financière) ou rapport extra-financier est plus souvent utilisé par les organismes financiers et législatifs. Il se présente comme un bilan qui expose les enjeux majeurs de l’entreprise et les objectifs durables qui ont été fixés et leurs accomplissements. Nous remarquons plus souvent des indicateurs de mesures de performances dans ce rapport mais la pratique n’est pas exclusive aux autres types de rapport. Ce dernier accorde aussi une attention particulière à la gouvernance de l’entreprise. Ce format de reporting se montre plus exigeant en information que le rapport RSE habituel car il est encadré de demandes spécifiques.
La pratique est pour le moment volontaire cependant le 28 novembre 2022, Le Conseil de l’UE a donné son approbation finale à la directive sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD). Pour plus d’informations, suivez ce lien.
Pourquoi faire un rapport RSE ?
Le rapport RSE a plusieurs utilités dans le cadre d’une démarche durable en entreprise, aussi bien en interne qu’en externe.
L’objectif principal est la transparence par rapport aux activités de l’entreprise et leur impact global. Une entreprise évolue avec un ensemble de parties prenantes. Il est important d’ engager ces dernières dans la démarche durable et pour cela, rendre accessible l’information.
En interne, le rapport permet à l’entreprise de mesurer sa performance globale. La mesure des indicateurs et des objectifs durables offrira une vision claire de son impact sur l’environnement, la communauté et l’écosystème économique. Grâce à cette compréhension, l’entreprise pourra plus aisément améliorer sa stratégie afin de créer un impact positif.
En effet, c’est en comprenant, gérant et divulguant mieux les impacts, les organisations peuvent découvrir des avantages qui éclairent la prise de décision, réduisent les risques, améliorent les opportunités commerciales et renforcent les relations avec les parties prenantes.
En externe, le rapport aide les parties prenantes à évaluer l’impact global de l’entreprise et à comprendre ses engagements en termes de durabilité. L’un comme l’autre aura les outils nécessaires pour estimer les conséquences d’un partenariat avec l’entreprise car leur choix aura été éclairé par le contenu du rapport.
De plus, comme expliqué plus haut, les institutions publiques et financières établissent des lois et exigences de reporting RSE. D’un côté, nous avons la DPEF (CSRD en anglais) qui exige dans un premier temps de la part des grandes entreprises la publication annuelle d’un rapport extra-financier, et de l’autre, nous avons plusieurs organismes financiers tels que les banques ou les fonds d’investissements qui demandent un rapport extra-financier pour complémenter l’évaluation d’une entreprise.
Quels sont les avantages du rapport RSE ?
Interne :
- Créer une vision et une stratégie d’entreprise
- Mesurer la performance globale
- Gérer les risques potentiels
- Motiver les employés
Externe :
- Construire une confiance
- Se conformer aux législations (EU)
- Attirer les investisseurs
- Engager l’ensemble des parties prenantes
Comment créer un rapport RSE ?
Quelles informations mettre dans le rapport RSE ?
Comme expliqué précédemment, la RSE se base sur différents axes. A travers le rapport, l’entreprise cherche à démontrer son impact sur l’environnement, le social et la communauté. Mais ce n’est pas tout, la gouvernance est également un axe indispensable à la création d’un rapport complet. Cet axe est notamment très important pour les institutions financières et autres parties prenantes devant évaluer le fonctionnement d’une entreprise.
Bien qu’il existe des outils pour vous guider dans l’écriture d’un rapport, nous vous proposons ci-dessous une vision globale des axes primordiaux.
Présentation de la gouvernance
- Présentation de l’activité de l’entreprise et de ses potentielles entités
- Les outils de contrôle, de transparence et d’éthique mis en place
- Les politiques de diligence raisonnable
- Les engagements, les objectifs et leurs indicateurs de performance
Présentation de l’impact social
- Bien-être au travail
- Droits de l’homme
- Pratiques syndicales
- Politique de non-discrimination
Présentation de l’impact communautaire
- Relations Fournisseurs
- Donations
- Travail pro-bono
- Volontariat
- Respect des consommateurs
Présentation de l’impact environnemental
- Bilan carbone
- Gestion des installations
- Enregistrement et suivi des consommations d’énergies
- Politique environnementale
- Impact des produits ou services
Gardez en tête qu’il s’agit de quelques exemples généralisés qui permettent de vous donner une petite idée de ce qu’un rapport demande. Pour plus de précisions et une marche précise et standardisée à suivre, la section suivante vous propose un ensemble d’outils.
Cadres de référence
Afin de proposer une version standardisée et complète du rapport RSE, plusieurs organismes publics et privés ont été créés. Ces derniers ont construit des cadres de référence qui permettent aux entreprises de construire des rapports accessibles, conformes et transparents.
GRI
GRI (Global Reporting Initiative) est l’organisation internationale indépendante qui aide les entreprises et autres organisations à assumer la responsabilité de leurs impacts, en leur fournissant le langage commun mondial pour communiquer ces impacts.
Global Compact avec les UNGPs
Les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme sont un ensemble de directives destinées aux États et aux entreprises pour prévenir, traiter et réparer les violations des droits de l’homme commises dans le cadre d’opérations commerciales.
SASB
Value Reporting Foundation offre une perspective axée sur l’industrie en identifiant les risques et opportunités liés à la durabilité les plus susceptibles d’affecter la situation financière, la performance opérationnelle ou le profil de risque d’une entreprise.
L’ensemble de ces cadres de références travaillent ensemble à l’élaboration de standards communs afin d’assurer une standardisation formelle des techniques de reporting. Cette unification permet aux entreprises d’être complètement transparentes sur leurs impacts.
Attention, il est devenu essentiel pour les institutions économiques et financières d’exiger un rapport extra-financier. Celui-ci permet aux parties prenantes de comprendre le fonctionnement, l’impact et les éventuels risques associés à une entreprise. Le rapport RSE complète le rapport financier dans l’évaluation de l’entreprise. Il est donc important de coordonner la publication des rapports financiers et RSE pour plus d’accessibilité et de cohérence.
Conclusion
Afin d’accélérer la transition durable et engager les parties prenantes, la standardisation, l’accès et la régulation du rapport RSE est essentielle. La transparence est une composante importante d’une démarche durable. Le rapport RSE se présente comme une solution et un tremplin vers une activité durable et prospère.
Si vous souhaitez discuter de stratégie RSE et/ou de rapport RSE, contactez-nous !